Les épaules raides sont probablement les pathologies les moins bien diagnostiquées. En effet, elles sont souvent diagnostiquées comme capsulite ou épaule gelée et prise en charge de cette façon. Mr.Bernard affectionne particulièrement le traitement et la prise en charge des épaules raides !
Nous savons aujourd’hui que les épaules raides ne sont pas automatiquement synonymes de capsulite/épaule gelée, et il existe plusieurs raisons aux épaules raides … et ce ne sont pas forcément une capsulite ou une épaule gelée.
Les différents types de pathologies causant une épaule raide sont :
Les causes de raideur de l’épaule sont en réalité beaucoup plus nombreuses et donc, un mauvais diagnostic accompagné d’une mauvaise prise en charge peut finalement se transformer en capsulite rétractile/ épaule gelée.
La capsulite ou épaule gelée ne peut être diagnostiquée que lorsqu’une radiographie de l’épaule est sans particularité.
En effet, certaines pathologies (énumérées ci-haut), peuvent causer une perte articulaire et une raideur articulaire. C’est seulement après avoir un résultat en faveur d’une radiographie sans particularité et d’un examen différentiel que nous pouvons émettre un diagnostic de capsulite/épaule gelée. Elle se divise en deux causes :
Nous savons aujourd’hui que les facteurs systémiques augmentent la chance de développer une capsulite primaire. Une personne ayant eu une chirurgie d’épaule et présentant des facteurs de risque primaire doit-être étroitement surveillée, puisqu’il existe une potentialité secondaire et primaire combinées
Encore aujourd’hui les différentes études ne sont pas claires quant à la proportion de capsulite dites primaires et la proportion des capsulites dites secondaires, particulièrement post opératoires
Il y a une étude en cours de la part de M. Bernard concernant la prise en charge des patients présentant une phase aiguë, douloureuse sans adaptation physiologique aux exercices. La physiothérapie n’est pas une modalité de traitement efficace pour cette situation. Les dernières études tendent à montrer que la double injection de cortisone avec un programme à domicile très ciblé est plus efficace. L’évolution est entre 50 et 75% plus rapide.
En effet, pour des raisons physiologiques, nous maintenons l’inflammation ! La double injection est en relation avec la bourse sub-acromiale, surtout quand une des rotations de l’épaule est atteinte. En effet, le ligament coraco-huméral s’enchevêtre et a des liens avec la capsule articulaire et la bourse sub-acromiale. Donc lors de l’injection de la bourse, le liquide diffuse dans les tissus du ligament et permet d’avoir une action directe sur celui-ci s’il est atteint.
La prise en charge physio est très importante, mais surtout dans le but d’un suivi pour les exercices à domicile, très ciblés et très particuliers. Traditionnellement, les patients bénéficiaient de 2 séances par semaines pour un total de presque 36-45 séances pouvant se renouveler sur 2 ans ! Il n’est pas rare de voir des patients qui ont eu jusqu’à 60 traitements ; une aberration.
L’une des études les plus probantes actuellement concernant la pathophysiologie de la capsulite/épaule gelée est :
Selon nos études et prises en charge antérieures, une vingtaine de séances au maximum, 25-30 séances pour un sportif de haut niveau ou travailleur manuel seraient nécessaires. C’est un coût inutile pour la société.
Il se pourrait, si vous ne réagissez pas aux traitements et qu’aucune adaptation physiologique ne s’est développée, que nous vous proposions une injection de cortisone. Les conditions pour une injection de cortisone sont très précises et sont très loin d’être systématiques. D’autre part, cette décision est très personnelle et vous revient. Nous prendrons le temps de discuter avec vous des « pour» et des «contre» en regard des bénéfices et risques.
Il faut que l’injection soit idéalement dans une fenêtre de 5 semaines suivant le diagnostic de la capsulite ; dépassé ce délai, l’efficacité tend à diminuer rapidement.
Nous nous occuperons de prendre en charge votre rendez-vous pour votre injection auprès de notre radiologue spécialisé dans les injections écho-guidées de l’épaule. Une séance de physiothérapie pré-injection aura lieu la vieille ou quelques heures avant pour mettre en place un protocole d’exercices à la maison et vous donner des indications claires et précises de la suite de la prise en charge post injection.
Une autre pathologie en lien avec les épaules raides survient lors de lésion des tendons de la coiffe des rotateurs. Les tendons et les muscles concernés réagissent à cette contrainte soit par un phénomène de protection lésionnelle soit par un phénomène de protection de douleur.
Le diagnostic différentiel entre la capsulite et le muscle guarding est relativement facile. M. Bernard a mis au point des tests différentiels efficaces permettant de mieux les différencier.
Le traitement et l’approche sont complètement différents de la capsulite. Il y aura un gros travail de ‘’recherche’’ pour identifier quel est le problème principal causant cette tendinopathie qui à son tour va causer cette raideur par protection musculaire. Dans le cas de déchirure d’un ou de plusieurs tendons de la coiffe de façon traumatique, la réponse est plus simple ! Mais dans un cas non traumatique, c’est beaucoup plus complexe.
Dans un premier temps, il faut identifier cette protection musculaire et va ensuite la traiter de façon individualisée. Une fois la raideur diminuée, il faut hercher et tester la source du problème pour finalement la traiter en parallèle.
Il faut rester vigilent avec les conditions associées des patients présentant des protections musculaires, particulièrement le diabète et l’hypothyroïdie. En effet, les chances de se ‘’transformer’’ en capsulite sont légèrement plus élevées qu’une épaule dite ‘’chronique’’ avec une tendinopathie.
Souvent secondaire et associée à des instabilités de l’épaule.
C’est une adaptation réactionnelle souvent en compensation.
La particularité est que des mouvements clés de l’épaule sont peu atteints (peu de raideur) contrairement à la capsulite et le muscle guarding. Les mouvements accessoires, des tests d’instabilités ainsi que l’anamnèse permettront de différencier ce problème.
Encore une fois un traitement individualisé en relation avec l’examen physique devra-être appliqué.
C’est à cause de ces pathologies que nous devons absolument passer une radiographie de l’épaule. Toutes ces pathologies sont visibles à minima lors d’une radiographie et vont causer des pertes fonctionnelles majeures au niveau de l’épaule.
Cliniquement, elles sont différenciables de la capsulite. C’est impossible cliniquement de discerner laquelle de ces pathologies est présente, mais nous pouvons assez souvent identifier qu’une de ces pathologies est potentiellement présente. Parfois, elles sont insidieuses, c’est la raison pour laquelle, en présence d’une raideur de l’épaule, il faut absolument éliminer ces possibles causes via la radiographie.
Leur traitement est strictement chirurgical. Nous voyons ces patients en physiothérapie une fois que le chirurgien orthopédique spécialisé de l’épaule a décidé de la meilleure intervention en regard du problème.
Elles sont courantes et normales. Le tissu cicatriciel a tendance à former des adhérences qui limitent la mobilité de l’épaule. Avec un travail actif et des mobilisations, on traite relativement facilement ce problème.
Elles sont courantes et normales. Le tissu cicatriciel a tendance à former des adhérences qui limitent la mobilité de l’épaule. Avec un travail actif et des mobilisations, on traite relativement facilement ce problème.
Il faut rester attentif à ce qu’une capsulite post-opératoire ne s’installe pas, puisque les chirurgies de l’épaule présentent le plus haut taux de capsulite secondaire. Mais, une fois les premiers signes visibles, si le physiothérapeute réagit rapidement, les symptômes sont relativement contrôlables et peu problématiques.